Le Canada réalise la plus grande saisie de cryptomonnaies de son histoire

• La police canadienne saisit 40 millions de dollars en cryptomonnaies
• TradeOgre opérait sans licence et sans KYC obligatoire
• L'enquête a commencé après un signalement d'Europol en 2024

La Gendarmerie royale du Canada (RCMP) a annoncé la saisie d'environ 40 millions de dollars en cryptomonnaies provenant de la plateforme non enregistrée TradeOgre, marquant ainsi la plus grande opération de ce type jamais réalisée dans le pays. Ce montant, équivalent à 56 millions de dollars canadiens, a été confisqué lors d'une opération qui a également conduit au démantèlement de la plateforme.

Selon la déclaration officielle, l'enquête a débuté en juin 2024, à la suite d'une plainte d'Europol signalant d'éventuelles irrégularités. L'enquête a révélé que TradeOgre opérait en tant que société de services financiers non agréée et ne demandait pas l'identification des clients, en violation des règles fondamentales de lutte contre le blanchiment d'argent.

"Les enquêteurs ont des raisons de croire que la majorité des fonds échangés sur TradeOgre proviennent de sources criminelles", a déclaré la police. Le communiqué a également souligné que l'attraction principale d'une plateforme sans KYC (Know Your Customer) est la possibilité de dissimuler l'origine des fonds, ce qui la rend adaptée à une utilisation par des organisations criminelles.

Bien que l'opération ait abouti à la confiscation des actifs et à la radiation de la plateforme, la police canadienne n'a pas encore engagé de poursuites formelles contre les personnes associées à la plateforme. Les autorités ont souligné que l'enquête est toujours en cours et que de nouvelles informations pourraient être publiées au fur et à mesure de l'avancement de l'affaire.

Sur le site officiel de la plateforme, un avis de la RCMP apparaît désormais, indiquant que "ce site web et ses crypto-actifs ont été saisis par la RCMP." La dernière activité publique de TradeOgre a eu lieu le 28 mai 2025 sur le réseau social X, avant que ses services ne soient complètement arrêtés.

Cette affaire met en lumière l'attention accrue portée aux plateformes d'échange de cryptomonnaies opérant en dehors des cadres réglementaires, en particulier celles qui n'appliquent pas de procédures d'identification obligatoires. Les autorités estiment que cette saisie renforce l'engagement du Canada dans la lutte contre les schémas de blanchiment d'argent liés à l'utilisation de cryptomonnaies sur des plateformes non agréées.